Kinésithérapeutes

86500 Masseurs Kinésithérapeutes (Le nombre a doublé en 25 ans)

80% exercent en libéral

20% salariés (16% hospitaliers): la pénurie !

9.7% sont aussi ostéopathes et 36% des ostéopathes sont kinés

La formation de kiné est une formation coûteuse et exclue de l’université !

Les étudiants s’endettent.

A la sortie, il faut des années de remboursement des prêts (et un travail avec une rémunération le permettant).

Kinésithérapie hospitalière

Depuis des années, il est devenu difficile pour les hôpitaux et centres de rééducation de recruter des kinésithérapeutes, devenant un des métiers les plus sensibles en terme de recrutement hospitalier (source Agence Technique de l’Information sur l’Hospitalisation (ATIH)).

En 2014 : 280 établissements publics déclaraient des difficultés de recrutement (soit 62,8% des établissements).

Face à la désaffection des kinésithérapeutes de la fonction publique hospitalière, des situations d’incurie rééducative sont de plus en plus fréquentes, situation reconnue par le gouvernement en tant que "sujet majeur".
Or, le système de soin se doit de garantir des soins de rééducation aux patients hospitalisés.

Par ailleurs une littérature scientifique abondante démontre que l’augmentation du nombre de kinésithérapeutes permet de diminuer la durée de séjour des patients:

- par la diminution des complications (troubles respiratoires, orthopédiques et cutanés).

- par une meilleure autonomie des patients, qui peuvent rentrer plus tôt à leur domicile.

-par un recours moindre aux séjours de convalescence.

Pour rappel, le coût approximatif d’une journée d’hospitalisation est de :

- 1400 € en médecine, pédiatrie et obstétrique

-1 700€ en chirurgie et gynécologie

- 3 000€ en réanimation

- 650 € en soins de suites et de réadaptation (SSR).

Les causes:  manque de budget, et le manque d'attractivité , (faible rémunération par rapport au niveau de formation Bac +5),  absence de formation continue, de perspective de carrière, endettement des étudiants  ... La profession attend une revalorisation du mode d’exercice des masseurs-kinésithérapeutes salariés. Ces attentes sont résumées dans 20 propositions pour une kinésithérapie performante et moderne dans la fonction publique hospitalière.

En savoir plus

Livre blanc pour la kinésithérapie hospitalière

 

Kinésithérapie libérale

L'exercice libéral est de plus en plus contraint.

La rémunération des actes de 30 min pour 16,13€ de moyenne avec 2,5€ à 4€ de frais de déplacement ne sont pas en rapport avec la réalité des coûts, le niveau des responsabilités ni des services rendus.

L’Assurance maladie contraint également  la codification des actes par des directives envers les prescripteurs (médecins)  “les prescripteurs sont invités à prescrire sous couvert de “bonne pratique” , pour tous les patients à domicile de + de 70 ans une «rééducation à la marche » en lieu et place de la pathologie. Celle-ci est tarifée =12,90€ brut la séance au lieu de 16.13€”

  • L’activité à domicile avec ces tarifs devient difficile et marginale, alors que les besoins en ce sens augmentent !
  • Le Seuil d’honoraires n’assurant plus la pérennité des cabinets s’approche

L’amplitude horaire de travail est importante et les conditions de travail régressent d’année en année, avec des charges administratives très chronophage :

  • Pour un revenu égal un kiné doit travailler 30% de temps en plus qu’en 2000,
  • L'amplitude moyenne de travail est de 50 heures , 2h d’administratif/jour
  • L’Uncam répète à l’envie que la lettre clé kiné ne sera pas réévaluée

Cela laisse peu de temps pour la formation continue et la recherche.

La kinésithérapie souffre de la concurrence de métiers hors du champ des professions de santé réglementées  ( ex: Éducateurs en Activité Physique Adaptée pour palier au manque de kiné).

Les kinés regrettent de ne pas pouvoir être utiles aux patients en première intention alors que les centres de formation kinés et la sécurité sociale vont dans le sens de valorisation du bilan diagnostic...

La Nomenclature est complexe et obsolète. Elle est déconnectée des besoins de santé et génère des “interprétations” : les kinés sont soumis à de nombreux contrôles de leurs actes, sur des différences d’interprétations entre autres….

Nombreux Kinés de kinés pensent se réorienter ou diversifier leur activité pour des actes hors convention à des tarifs convenables, pour des séances de la bonne durée.