Chirurgiens-Dentistes

42 589 chirurgiens-dentistes

87,8 % exercent en libéral.

Travaillant avec : 3800 laboratoires de prothèses dentaires, 4500 prothésistes
50% ont plus de 50 ans
La ½ des dentistes emploient 1 ou plusieurs assistantes ( réservoir de création d'emplois)
Les praticiens de moins de 35 ans ont un revenu de 39% inférieur à la moyenne.
Les charges représentent 65% des recettes d'un cabinet dentaire.
Les frais horaires de fonctionnement sont compris entre 150 et 250 euros.
Le nombre de diplômes étrangers s'installant en France est en croissance exponentielle: en 2015, les nouvelles inscriptions au tableau de l'Ordre concernent 4 diplômés étrangers pour 10 diplômés français.


Les « soins dentaires » sont classés par l'Assurance Maladie en :
• Soins “conservateurs”:
à tarifs opposables chirurgie, soins de caries, détartrage..  fixés par la convention, (les plus faibles d'Europe). Ils représentent 2/3 de l'activité et 1/3 des recettes. Les tarifs ont fixés en 1988 et très peu ou pas revalorisés depuis ! Pour leur grande majorité ces actes sont effectués "à perte".
• Soins “Prothétiques" et d''"Orthodontie”: à Honoraires Libres et fixés par le praticien (dans la moyenne européenne), avec pour beaucoup d'entre eux une base de remboursement de l'Assurance Maladie à hauteur de 70% d'un tarif dit de responsabilité de l'Assurance Maladie, inférieurs aux frais de fournitures pour ces actes (quasi inchangé depuis 1988).
Le Règlement Arbitral du 31/03/2017 de Marisol Touraine plafonnent les tarifs des prothèses.
En plafonnant les honoraires libres sans réévaluation massive des soins (x3):
3 conséquences possibles:
-Fermeture de cabinets non viables >aggravation de la pénurie en zones sous dotées
-Déconventionnement du chirurgien-dentiste, pour fixer des tarifs décents et actualisés: >seuls les plus aisés pourront se faire soigner
-Recherche d’économies telles que: > la qualité des soins serait en péril. (prothèse asiatique, matériaux low-cost, augmentation des cadences…)

1. Les chirurgiens-dentistes sont régulièrement montrés du doigt via des sondages mettant en exergue un renoncement aux soins dentaires pour raison financière très important (30 voire 40%..) alors que les vrais chiffres issus des 2 études sérieuses réalisées annuellement vont de 3,5% pour l'INSEE à 17,9% maximum pour l'IRDS. c'est déjà trop !
2. Le désengagement de la Sécurité Sociale, depuis depuis 30 ans, (Prise en charge Assurance Maladie : 37%) , est le principal responsable de la difficulté d'accès aux soins dentaires. (prothèses, orthodontie et les soins non pris en charge (implants, parodontologie). La base de remboursement par l'Assurance Maladie d'une couronne dentaire n'a pas changé depuis 1988 à 107.50 euros. Le renoncement est aussi dû au fait que les Complémentaires n'assument pas leur rôle dans la prise en charge des soins car elles basent très souvent leur participation sur un pourcentage d'une part sécu obsolète. Cela laisse un reste à charge global pour les ménages de 25%.
3 L'Assurance Maladie ne favorise pas les soins qui permettent la conservation, vitalité et l'intégrité de l'organe dentaire en prenant uniquement en charge les conséquences du délabrement. (absence de prise en charge des maladies parodontales, et techniques modernes).
4. Les Chirurgiens-dentistes sont concernés par la Loi Leroux sur les réseaux de soins. Les patients perdent la liberté de choix de leur dentiste.
5. Les centres low-cost se multiplient exponentiellement depuis la Loi HPST (simple déclaration auprès de l'ARS sous couvert d'associations Loi 1901). Ces centres ne remplissent pas leur mission de santé publique en délaissant les soins de base, se concentrant sur les actes mutilants et rémunérateurs, et en s'implantant dans la plupart des cas dans des zones déjà sur dotées en praticiens. Les premiers scandales éclatent. (cf Affaire Dentexia)