Biologistes

2934 Médecins biologistes

1144 libéraux exclusifs

44 mixtes

1192 salariés hospitalier

554"autres salariés"

Profession réglementée par un Ordre

Formation Obligatoire

Diplôme d’Etat de docteur en médecine ou pharmacie + Internat spécialisation en biologie médicale (Diplôme d’études spécialisées de biologie médicale).

 

Dans le secteur public, possibilité de passer le concours de praticien hospitalier.

 

Métier

  • Réalise et contrôle la réalisation d’actes de biologie médicale ;

  • Accueille les patients et vérifie la prescription d’examens établie par un médecin, un chirurgien dentiste et la valide ;

  • Effectue les prélèvements d’échantillons biologiques (sang, cheveux…) ;

  • Réalise des examens de biologie médicale qui concourent au diagnostic (prénatal, génétique…), à la surveillance du traitement ou à la prévention des maladies ;

  • Vérifie la cohérence des résultats notamment au regard des éléments cliniques. A la fin de chaque examen, il rédige un compte rendu et interprète les résultats qu’il transmet au patient et/ou au prescripteur, accompagnés d’un commentaire ;

  • Joue un rôle majeur dans la prévention, le diagnostic et le traitement des maladies.

Il ne se contente pas de dialoguer avec les médecins : ses conseils sont notamment précieux pour les personnes atteintes d’affections de longue durée, et contraintes à des examens et des soins fréquents. Pour assurer ces différentes fonctions, le biologiste médical s’informe sur les dernières avancées de la science et se forme en conséquence tout au long de sa carrière.

Son métier fait appel à des connaissances médicales et techniques, dans le strict respect de règles déontologiques.

 

Domaine Lieu d’exercice

Secteur privé

Laboratoires de biologie médicale privés en exercice libéral ou salarié

Secteur public

Laboratoires de biologie médicale rattachés à un établissement public de santé

La biologie médicale française est le théâtre d’une restructuration sans précédent dans l’histoire médicale : diminution du nombre de laboratoires de 4000 à 600 en l’espace de 5 ans en parallèle de la mise en place d’une accréditation obligatoire à 100% selon la norme ISO 15 189 via l’Ordonnance de 2010 et dont l’un des objectifs résidait dans la médicalisation la profession. Le prétexte a été l’harmonisation européenne et la mise aux normes.

 

La conséquences a été la financiarisation de la profession. Ces derniers se sont servis des normes très lourdes de l’accréditation pour acheter cette profession, et réduire le biologiste au statut de

technicien.

Dans les faits, les petites structures ont été incapables de faire face aux obligations, prenant

par là même le risque de devoir fermer, et n’ont eu d’autre choix que de vendre à des

financiers, pour ne pas perdre le fruit de leur travail.

Ces normes regroupées sous le nom d’accréditation  ont un coût de 175 000/laboratoire/an et sont validés par un organisme privé le COFRAC.

 

Une l’enquête de septembre 2017 fait ressortir une tendance claire et nette : l’accréditation telle qu’elle est conçue aujourd’hui est considérée à la fois comme trop lourde pour les biologistes médicaux et sans réel impact sur la qualité des soins pour les patients. Près de dix ans après le début du processus, le bilan est donc largement négatif.

Trois grands dangers pour le patient :

1. les laboratoires rachetés sont vidés de leurs machines, la plus grande partie du personnel est

licenciée, ils deviennent des décors hypocritement dénommés « laboratoires multi-sites » pour

que les patients ne se rendent pas compte du changement, puis tous les prélèvements partent vers

des usines à analyses parfois éloignées. Quelle sera la valeur du résultat de l’analyse dans ces

conditions ?

2. Cette nouvelle génération de laboratoires complètement vides de moyens techniques et

humains est incapable de faire face à des demandes d'analyses urgentes, mettant fatalement la

santé du patient en danger.

3. La déshumanisation du patient réduit au statut de code-barres et les risques d’erreurs

inhérents. Des groupes de laboratoires achetés puis revendus à d’autres groupes, comme au

Monopoly, avec toutes les conséquences que cela peut avoir.